Allez, une petite chronique de lecture, parce que tricote tout doucement en ce moment...
Je viens de terminer Le choix des Morrison, choisi par hasard à la bibliothèque. Et j'avoue que j'ai bien aimé cette histoire simple et tendre à la fois. Dès le départ, je ne pouvais qu'être tentée : un roman qui se passe au Canada, dans une petite ville peuplée de fermiers, et qui conte l'histoire d'une famille. Rien qu'avec ces éléments, j'ai déjà les yeux qui me démangent.
Oui, j'aime bien les histoires de famille, où il y a des gens qui s'aiment plus ou moins bien, plus ou moins mal, où les gens vont et viennent en sachant que leurs racines sont toujours là à les attendre et que leur passé repose dans les souvenirs de ceux qui les ont vu grandir. Si on y ajoute une communauté rurale et des beaux paysages, je ne peux qu'être séduite.
Pourtant, bizarrement, je m'attendais à moitié à être déçue. J'avais peur de trouver une histoire banale, des personnages peu attachants ou une fin qui me ferait les détester. Ce ne fut pas le cas. C'est le genre de livres dont on lit la dernière ligne puis dont on tourne la page en se demandant si c'est vraiment fini ou s'il y a encore quelques mots à découvrir (ce qui n'est pas nécessairement un compliment. Non pas qu'il termine "en queue de poisson", pourtant)
Et donc cette famille a vécu un drame : la mort des parents alors que la fratrie (deux frères et deux soeurs de 19 ans à 18 mois) doivent apprendre à se débrouiller seuls. Pourtant, on sent dès le début qu'il y a eu une autre " tragédie " qui se dessine en toile de fond alors que la narratrice dévoile ses souvenirs.
J'étais très fière de moi de découvrir quel était cet ultime rebondissement avant que l'auteur ne le dévoile (ah, comme il est agréable en tant que lecteur de se sentir plus intelligent que l'auteur.... qui a tout fait pour qu'on le croie, en tout cas).
Mais j'ai surtout aimé cette histoire de famille, ces liens entre les personnages et l'émotion (sans être larmoyante... je n'ai pas pleuré, alors que j'ai les larmes aux yeux pour un rien en ce moment. Suis trop forte) qui s'en dégage.
Comme beaucoup de livres anglo-saxons traduits, la couverture nous informe qu'il a fait partie des best-sellers aux États-Unis. Quelle chance avons-nous de ne recevoir chez nous que la crème de leur littérature (hum...). En tout cas, même si je ne le considère pas comme un "grand" roman, il reste une lecture agréable et une agréable surprise aussi.
Comme j'en ai de moins en moins ces derniers temps (ais-je trop lu et deviendrais-je plus difficile), j'ai eu envie de la faire partager. Juste avant, mon dernier coup de coeur, sinon, c'étaitLe Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, que je vous conseille vraiment par contre.